7 nov 2018
Thématique: 

Nous sommes arrivé.e.s le matin à la Recyclerie dans le 18ème arr. de Paris, où nous attendait Olivier, en charge de la ferme urbaine

Qu’est-ce qu’on trouve dans la ferme urbaine ? (urbaine = de/dans la ville)

- des poules et des canards qui mangent les restes de la cantine ;

- des insectes qui pollinisent les plantes (permettre qu’elles poussent) et font du miel ;

- un compost partagé avec les habitant.e.s du quartier pour nourrir les plantes et réduire la taille des poubelles ;

- des fruits, des légumes et des herbes aromatiques qui entrent dans la composition des sandwichs vendus à la Recyclerie

Mais au fait, qu’est-ce que la Recyclerie ?

C’est le regroupement au même endroit d’un café-cantine, d’un atelier de réparations collaboratif, d’une ferme urbaine et d’espaces pour discuter et échanger des savoirs.

Pourquoi avoir ouvert une Recyclerie ?

Des personnes motivées ont voulu créer un lieu de vie pour sensibiliser les gens au 3R « Réduire – Réutiliser – Recycler » en leur montrant tout ce qu’ils/elles peuvent faire tout.e seul.e (avec parfois un peu d’aide). Pour montrer l’exemple, la Recyclerie fait tout pour accomplir ces 3R : le bâtiment est une ancienne gare, les meubles ont été récupérés et réparés (certaines chaises de la cantine viennent des écoles voisines) et il y a une ferme urbaine qui permet de réduire la taille des poubelles ! 

Comment fonctionne l’atelier de réparations collaboratif ?

César et Hugo accueillent les personnes qui viennent avec leurs objets cassés (grille-pain, cafetière etc.). Comme avec le Café des bricoleurs, l’idée est que chacun.e répare tout.e seul.e ses objets avec l’aide de professionnels. Les adhérent.e.s (qui paient une inscription) peuvent aussi emprunter des outils pour réparer chez eux/elles.

Après avoir mangé un repas à la cafétariat (dont une partie des ingrédients viennent de la ferme), nous sommes allé.e.s à la Boutique sans argent dans le 12ème arr. de Paris

Comment fonctionne la boutique sans argent ?
Chaque personne peut emporter au maximum 5 objets. Avant de prendre un objet dans cette boutique il faut se demander si on en a vraiment besoin ou si quelqu’un d’autre n’en fera pas un meilleur usage.

D’où est venue cette idée ?

Il existe des boutiques comme celles-ci dans d’autres pays, en Allemagne par exemple, la première a ouvert dans les années 70 ! On a voulu créer un espace de partage pas seulement d’objets mais également pour que les gens aient un endroit où se retrouver.

Qu’est-ce qu’on y trouve et d'où viennent les objets ?

On peut y trouver des vêtements, des objets pour la maison, des jeux, des jouets etc. donner par les habitant.e.s.

Qui vient dans cette boutique et qui s'en occupe ?

Tout le monde ! Certaines personnes viennent parce qu’elles n’ont pas les moyens de payer des objets neufs et d’autres qui viennent parce qu’elles ne veulent pas polluer en achetant neuf. Il y a une salariée (qui reçoit un salaire) et 35 bénévoles qui travaillent gratuitement pour la faire fonctionner. Comme tout est gratuit, le loyer est payé grâce à des aides financières.

Quel est l’intérêt du « marché du gratuit » ?

D’abord, ça permet que tout le monde ait la même opportunité d’avoir des vêtements propres ou de nouveaux jouets. Ensuite, ça permet aux gens de se rencontrer et de discuter. Enfin, les gens peuvent déposer des objets qui ne leur servent plus au lieu de les jeter et à d’autres d’en récupérer au lieu de les acheter neufs et ainsi moins polluer.

Cette journée a aidé les membres du CME à y voir plus clair encore dans ce projet avant de commencer à réflechir à leur propre projet. Affaire à suivre...